Le Récit de Félicia … :
Dans la base G.G. « Eurêka », après que l’A.I. Nagylone ait pris le contrôle de son corps, l’archéologue Félicia avait assisté par procuration, comme dans des flashs, telle une spectatrice dans son propre corps, au combat contre le mini-robot volant, à la désintégration/disparition de Corina, à sa propre trahison vis-à-vis de « Loki T-999 », au démembrement du cyborg, puis à sa propre évasion à bord d’une capsule de survie …
Dans le corps humain de Félicia, l’Intelligence Artificielle pouvait avoir plus d’intuition qu’une simple droïde, et elle s’était irrésistiblement sentie attirée vers une étoile hors frange. En atteignant ce système, sa capsule avait été arraisonnée par une flotte spatiale.
Nagylone avait été amenée jusqu’à un monde artificiel, une planète hyper-industrialisée et robotisée nommée Virus, dont la surface était couverte de machines : nano machines, usines de fabrication, chantiers spatiaux, robots de toutes sortes …
Elle avait été présentée à l’empereur de ces robots, un dénommé Jaïtce Lorwan.
Un intérêt mutuel et une attirance réciproque avaient fini par rapprocher ces deux êtres artificiels, qui décidèrent de collaborer pendant de longues années en s’échangeant des informations. Lorwan cherchait l’émancipation des formes de vie artificielles, Nagylone possédait les recherches les plus avancées de l’A.G..
Au fil des années, l’esprit artificiel de Nagylone s’était néanmoins humanisé, si l’on-peut-dire, au contact de celui de l’archéologue, et l’A.I. avait fini par décider de rallier Valir-IV car elle avait très envie de reprendre l’enquête de Félicia sur ces Tyggs …
Comme il était impossible de se poser sur le sol de la planète en vaisseau, elle y avait donc été envoyée dans une capsule de survie, après que Lorwan l’ait équipée.
Mais à son arrivée sur Valir-IV, au fur et à mesure de sa traversée de l’athmosphère et tout au long de la descente, sa capsule avait eu de plus en plus de mal fonctions, comme Nagylone elle-même d’ailleurs, et l’esprit de Félicia avait progressivement pu reprendre le dessus …
Avant de se crasher dans la Cité Antique à l’endroit même où elle effectuait ses prélèvements archéologiques avant d’être convoquée par l’armée sur « Eurêka » !
(…)
Félicia avait donc repris le contrôle de son corps, Nagylone était à son tour passée dans ses rêves et son subconscient. Pas vraiment étonnée, l’archéologue s’était retrouvée comme par enchantement là où tout avait commencé, à son point de départ sur Valir-IV !
Sans penser à mettre un scaphandre au cas où, elle était sortie de sa capsule toujours vêtue de ses habits civils.
L’air était heureusement respirable, mais l’endroit étrangement calme et silencieux. Aucun de ses robots-déblayeurs n’était plus à l’œuvre !
Aussi, se retrouvant toute seule au milieu d’une vaste cité en ruines apparemment déserte, Félicia avait décidé de commencer par ce qu’elle savait faire de mieux. Et histoire d’évaluer depuis combien de temps elle avait été absente, elle était entrée dans ce bâtiment à demi-écroulé et avait commencé à prélever quelques échantillons à analyser.
Fort intéressée par le récit de ses aventures, Corina lui explique à son tour le but de leur mission et lui parle de la disparition de la Porte de Transit méga.
Elle est heureuse de retrouver ici l’archéologue, laquelle pourra sûrement leur apporter de l’aide. Quelle chance, et quelle surprise, de la retrouver ici !
Mise en confiance, Félicia lui raconte que c’est bien dans ces ruines qu’elle avait trouvé les objets-artefacts ramenés dans la base « Eurêka ». Et que d’après ses premières analyses, les créatures qui vivaient là devaient soit voler, soit léviter …
En échangeant leurs informations, les deux femmes restent perplexes. Qui dont habitait ces murs ? S’agissait-il de psys ? Ou de créatures ailées ? Y aurait-il d’anciennes fresques quelque part décrivant ces habitants ? Pourquoi ont-ils tous disparus ? Et comment ?!? Sont-ils partis ailleurs ? Ou y a-t-il quelque chose de très dangereux ici ? …
Corina décide alors de contacter ses compagnons. Elle sort son communicateur planétaire et cherche un signal. Mais en vain, elle ne trouve aucune onde.
Dépitée, elle tend l’appareil à Félicia qui souhaite essayer à son tour … et qui réussit à capter quelque chose !