Humains

Humains :

Débarqués de la lointaine Terre il y a des milliers d’années, les humains sont la force dominante de la planète, tant par leur nombre que par leur influence dans tous les milieux et toutes les couches sociales.

Leur apparence physique est celle d’humanoïde de type terrien, avec toutes les différences ethniques que cela contient.

Bien que des millénaires se soient écoulés, les descendants des colons ont conservé intactes la morphologie et la biologie des anciens terriens, ils n’ont pas développé de particularités biologiques puisque les conditions de vie sur Majipoor ressemblent à celles sur Terre.

Bien que cela ne fasse pas partie des facultés innées des colons terriens, ceux-ci, au contact des Piurivars et des autres peuples colonisateurs, ont appris à développer leurs capacités cognitives vers la télépathie ou la divination.

Pour certaines applications, la technologie remédie cependant aux déficiences psychiques des terriens, même si la magie et les arts spirituels sont maintenant considérés comme normaux.

À l’instar de la plupart des espèces de Majipoor, certains sont psychiquement plus doués que d’autres.

Tous les peuples de Majipoor parlent une langue commune, avec une forte base terrienne (les terriens étant les premiers colonisateurs).

À partir de l’an cinq mille, la langue s’est enrichie rapidement d’apports des autres races surtout en ce qui concerne la magie.

Les humains ne peuvent donc pas, contrairement aux autres espèces, parler une langue natale qui ne soit pas comprise de ceux ne la pratiquant pas, puisque la langue commune est désormais leur langue maternelle.

Les humains des grandes villes écrivent plus volontiers avec un clavier, mais les aristocrates apprécient la calligraphie à l’aide d’une plume aiguisée trempée dans l’encre, tandis que les gens instruits des classes moyennes usent simplement de stylos-feutres.

Le caractère moyen d’un humain est très variable, comme celui de l’humanité en général.

Certains sont orgueilleux, fiers, avides de pouvoir, d’autres sont humbles, dévoués, généreux, mais globalement les pires penchants humains ont disparu avec le contrôle des crimes par le roi des rêves, et le regain des valeurs positives diffusées par la dame de l’île.

Certains humains sont parfois un peu perdus parmi l’immensité de la civilisation majipoorienne, ayant du mal à trouver leur place, à comprendre ou à accepter leur destin.

Globalement, les descendants des colons terriens ont conservé une certaine dose de narcissisme et de névrose.

Même avec l’apport des autres peuples, ils demeurent à peu près tous capables de commettre quelques petites entorses à la morale sans remords, mais ils sont capables également de frustrer leurs pulsions pour faire preuve d’humilité et de bienveillance.

Leur moralité générale est donc bonne, mais avec un penchant tout de même pour la tricherie, le mensonge, et l’égoïsme… un humain reste un humain !

Les populations des campagnes portent plutôt des vêtements classiques et décontractés.

Ceux des villes sont plus modernes, à l’exemple de la fin du XXe et le début du XXIe siècle avec quelques particularités :

Les habitants des provinces humides du sud d’Alhanroel et de Ni-moya sur Zimroel portent de simples vêtements blancs.

Les voyageurs venant de l’ouest d’Alhanroel portent de somptueuses robes pourpres et vertes.

La noblesse préfère des tenues plus chatoyantes et riches avec beaucoup d’accessoires, ceintures, pourpoints, chaînes, qui donne un étrange mélange d’apports terriens du moyen âge et des seizième et dix-septième siècles.

La mode est donc très riche et très imaginative, privilégiant les couleurs vives.

Même les vêtements modernes des citadins empruntent au look rétro des aristocrates, avec des matières moins précieuses.

Les voyageurs, marchands ambulants et autres baroudeurs peuvent avoir des tenues très excentriques, mélangeant des apports des autres races, et évoluant au gré de leurs rencontres et des saisons.

Les armes sont issues de l’arsenal de taille et d’estoc, résurgences du passé de la vieille Terre.

Les seules armes modernes qui subsistent sont les lanceurs énergétiques, sortes de canons montés sur de gros animaux.

Il en existe de rares versions portatives.

Les armures mélange le look renaissance et une finition moderne à base de matériaux plastiques, à cause de la rareté du métal.

Les matières premières animales, fourrure, cuir, os, ivoire, servent aussi à la confection de protection.

La technique de guerre favorite des humains reste la bataille rangée.

Le meurtre étant proscrit, les humains ont chassé les Piurivars de leurs terres en brûlant ces territoires depuis des flotteurs avec des lanceurs énergétiques, avant de les parquer dans une réserve.

Les aristocrates sont ceux qui s’entraînent le plus au maniement des armes, pour leurs duels amicaux, ou leurs chasses.

Les relations des humains avec les autres races sont cordiales et normales, toute forme de racisme a cependant presque totalement disparu.

La seule animosité réside encore à l’encontre des Piurivars.

Les très nombreuses villes de Majipoor sont grandes et très peuplées, parfois de plusieurs millions d’habitants de toutes races.

Initiées au départ par les humains à l’image des anciennes cités terriennes, elles se sont enrichi des apports des autres races.

On y trouve des buildings impressionnant dans les plus modernes, reliés par des passerelles couvertes, entre lesquels naviguent les flotteurs des plus nantis.

L’architecture mélange donc l’aspect pratique de la modernité, avec l’esthétisme plus rococo de la renaissance.

Les colonnes, pilastres, linteaux, de même que les voûtes, dômes hémisphériques, niches, trompes et édicules se substituent aux formes mornes et régulières des immeubles du 20ième siècle.

Palais, manoirs, musées, et autres bâtiments administratifs sont aussi impressionnants que possible par leurs dimensions, et par leur magnificence sophistiquée.

Les véhicules à sustentation magnétiques, les flotteurs, sont peu nombreux (CF Chapitre Déplacements).

On se déplace davantage à pieds ou à dos d’animaux, surtout des blaves.

De manière anecdotique, quelques humains un peu casse-cou chevauchent les oiseaux géants Hierax.

Le système politique des humains est celui de tous les majipooriens confondus (CF Chapitre Présentation générale de la planète).

Mais seuls les humains accèdent aux plus hautes charges de l’état, Coronal, Pontife, ou Dame des Rêves.

Ils représentent également la quasi-totalité de la noblesse.

Cette noblesse humaine pratique volontiers l’exercice du duel amical au sabre ou à l’épée, la lutte et de nombreux autres sports de combat, ainsi que le tir à l’arc et le lancer de javelot.

Cette pratique est devenu au fil du temps une composante des fêtes de succession et d’accession au trône d’un nouveau Pontife et la nomination du Coronal. Cette fête se déroule au sixième niveau du labyrinthe, nommé l’arène.

Les maigres richesses minières de Majipoor ont obligé les capacités technologiques humaines à stagner.

On sait uniquement réparer ce qui fonctionne, la recherche et le développement sont désormais relégués au simple souvenir de leurs grandeurs passées.

Si les villes sont alimentées en électricité, il n’existe plus aucun moyen de communication instantanée.

L’économie est donc basée sur la production agricole, l’artisanat et le commerce (CF Chapitre Équipement).

L’éducation se fait souvent par patronage, à l’adolescence, après un court passage à l’école publique, plus ou moins sérieuse en fonction du lieu où l’on vit (territoire reculé ou grande ville).

La reproduction sociale (on fait généralement le même métier que ses parents) est importante, de même que l’imperméabilité des castes (gens du peuple / noblesse).

La retraite des personnes âgées n’est possible que par capitalisation personnelle.

La longévité humaine sur Majipoor est de soixante-quinze ans en moyenne.

Exemple de Patronymes :

L’histoire de Majipoor n’a pas conservé de corrélation avec le calendrier terrien, pas plus que de ressemblance avec l’usage du prénom et la transmission du nom de famille qui semblait la règle sur la vieille Terre.

Aujourd’hui, Humains, Ghayrogs, Skandars et même Su-Suheris et Vroons se dirigent vers une certaine harmonisation patronymique : Nilgir Sumanand, Dumafice Moal, Kanif de Kanifimot…

Toutefois, les humains adoptent fréquemment un nom unique à l’image des Coronals ou des princes.

Ainsi on peut trouver les patronymes suivants : Dvorn, Halanx, Stiamot, Melikan, Arioc, Svor, Nimian, Oljebbin pour les hommes, ou bien Auringua, Carabella, Dolita, Kunnigarda, Liloyve, Silimoor pour les femmes.

Voici des exemples de noms plus adaptés pour la noblesse humaine : Comte Enkimod, Comte Hospend, Kanif de Kanimifot, Talauus de Naibilis, Gapithain Duc de Korsz, Kanteverel de Bailemoona, Sibeilor de Banglecode, Comte Iram, Comte Kamba de Mazadone, Vilmar Gezelstad.

« La taille de Confalume ne dépassait pas la moyenne, mais il était bâti en force, large de poitrine, puissant de cuisse, digne père de son robuste fils.

Il émanait de lui le rayonnement serein de celui qui vit depuis longtemps au sein de la grandeur.

Lord Confalume était dans sa quarante-troisième année de règne, un total que bien peu avaient atteint dans l’histoire de la planète.

Il semblait pourtant encore dans la force de l’âge.

Son regard était vif et sa chevelure châtain bien fournie commençait seulement à grisonner. »

Robert Silverberg « Les Sorciers de Majipoor » Editions Mnémos Tome 2 page 16.