Messager Galactique Salman Hadjin

Archétype Conceptech

Sphère psy de la Matière

Pouvoir de Télékinésie

Espèce : Terrien

Époque d'origine : 21ième siècle (pilote d'hélico)

Langues parlées : Bétasorvant, arabe et russe

 

Carte d’identité

Âge : 24 ans

Origine : RSS du Tadjikistan – XXe siècle

Apparence : costaud et trapu, le type des peuples du Caucase

visage renfrogné, nez de boxeur (cassé)

voix grave et pas très forte

Tenue habituelle : jeans, grosses chaussures, tee-shirt ; vieille veste et vieille casquette de l’Armée Rouge (« J’avais aussi un bel uniforme, mais je sais plus où je l’ai foutu… »)

 

Origine, famille

Salman est né en 1962 à Leninabad, dans la RSS du Tadjikistan. Il est le troisième fils d’une famille nombreuse. Ses parents, ses frères et sœurs ne connaissent qu’un horizon : le kolkhoze et ses champs de coton. Mais cette vie n’est pas faite pour Salman : il rêve de bagarre, d’action ; se casser le dos à ramasser le coton toute sa vie, la perspective ne l’emballe pas.

Il se trouve souvent en conflit avec son père, avec sa mère, à propos de ses envies d’avenir. Seul son grand-père, le vieil Hadjin, l’écoute avec bienveillance ; à moins que le vieux soit totalement fondu, comme tout le monde le prétend. Malgré tout, « Hadjin » est le nom que le grand-père s’est donné en revenant du Pèlerinage, et c’est une chose que tout le monde respecte. Faire le pèlerinage à la Mecque, depuis l’Union Soviétique, n’était pas chose facile…

 

Dans l’Armée Rouge

Arrivé à l’âge de majorité, après des années de conflit familial, le jeune Salman dit merde au coton, et s’engage dans l’Armée Rouge. Durant ses classes, il montre de bonnes capacités de conduite et un vrai talent pour la mécanique. Au stand de tir, avec son AK47, il fait des cartons mémorables. En échange de quelques paquets de cigarettes, un pilote d’hélicoptère l’emmène en vol ; c’est la révélation : Salman veut piloter !

Il devient une recrue modèle, s’inscrit dans un maximum de clubs politiques et obtient bientôt les meilleures notes de son unité. Vient alors le moment de vérité : à la fin des années 70 dans l’Armée Rouge, les tchernojopye, les « culs-noirs », comme on appelle les non-slaves, sont assez mal vus. Pas question d’atteindre un rang d’officier, même avec un excellent dossier. Salman pourrait espérer une petite carrière dans l’infanterie, mais ce qu’il veut, c’est l’arme aérienne, et rien d’autre.

À la fin d’un entretien qui tourne au bras de fer, Salman remporte le morceau : il est versé à l’école de cadets, pour se former sur hélicoptère de combat. De toute façon, son officier en est persuadé, il ne sera jamais assez bien noté par ses instructeurs…

 

Le lutteur clandestin : « Efrit »

Lorsque son existence lui pèse trop, le gamin allait rôder avec les « grands », le soir, et leur lançait des provocations. Parfois, un costaud relevait le défi. Ils s’affrontaient à la lutte, dans les règles de l’art. Et parfois (mais pas souvent), c’est Salman qui gagnait…

Durant ses classes, Salman a des soirées bien remplies ; entre les soldats, entre les unités de Slaves, de Lettons, d’Ukrainiens, d’Asiatiques, de musulmans, les bagarres sont fréquentes.

Parfois même, il participe à des combats clandestins. Il se fait bientôt une petite réputation comme lutteur de lutte libre : son style dansant, ses projections presque surnaturelles lui font donner le surnom d’« Efrit ».

 

Les filles

Pendant ses années sous le drapeau rouge, Salman connaît pas mal de filles de caserne…

Il s’était toujours imaginé épouser Firuza, une fille de son village. Elle y croyait, elle aussi. Mais peu à peu, les ambitions lointaines de Salman, son désir de voler, de combattre, sa russification, ont creusé un fossé : elle rêve d’une vie simple avec un type simple. Lorsque le père de Firuza lui annonce qu’il lui a trouvé un mari dans un village de la région, elle ne s’y oppose pas : Salman, son amour d’enfance est bel et bien envolé…

 

Pilote de « crocodile »

Durant ses classes de cadet, Salman se révèle tellement doué que sa hiérarchie n’a pas le choix : faire de cet élève un mécano, un « rampant » serait du gâchis. Pour le bien de l’Union, au nom de l’amitié entre les peuples frères, il faut lui donner ses ailes…

Le Mil Mi-24 est surnommé « Crocodile » par ses pilotes, alors que ces crétins d’Occidentaux l’ont baptisé Hind (« Biche »). Pour Salman, c’est une grande histoire qui commence. Il apprend rapidement toutes les ficelles du pilotage de cette machine capricieuse.

Les permissions, c’est une corvée : il se sent de plus en plus étranger dans son village, dans sa famille. Firuza ne veut même plus le voir. Alors, quand il revient à la fin de ses perm’, quand il revoit les essaims d’hélicos passer dans le ciel de l’école, il respire plus fort. Et lorsque la guerre d’Afghanistan éclate en 79, il est prêt.

 

Libérateur de l’Afghanistan…

Après l’enthousiasme des premiers mois de combat, la guerre, son absurdité, le touche comme beaucoup d’autres. Assis dans son cockpit, spectateur à la meilleure place, il voit les troupeaux dispersés, un autobus coupé en deux par ses obus, les civils courir sous le feu de ses canons, et un équipage de camarades abattu, puis un autre… D’autres copains reviennent dans un grand sac, découpés en morceaux à la manière afghane…

Même si Salman est à présent leytenant, son affection pour le Parti se relâche ; les filles des bars ne l’intéressent plus.

Lors d’un combat clandestin, « Efrit » refuse de se coucher, ce qui fâche très fort son « protecteur » du moment… Il se demande, de plus en plus, ce qu’il fout là.

 

Sept d’un coup

Le 3 septembre 1986, « Efrit », avec son copilote, est en patrouille de routine quelque part dans le Pamir. Son Mi-24 est pris pour cible par des moudjahidine équipés des nouveaux missiles américains. 7 missiles, et son hélico est la seule cible. Avec Iouri, ils tentent toutes les tactiques de dégagement, mais le combat est trop inégal… Et au moment où les Stinger vont frapper l’appareil, Salman projette sa volonté furieuse autour de lui. Alors, écrira Iouri dans son rapport, « c’est comme si les Stinger avaient été repoussés au loin par un vent furieux. » Les 7 engins vont se perdre dans le ciel ou s’écraser dans la montagne !

Une semaine après l’événement, toute la base connaît l’histoire. Iouri la répète à tous ceux qui lui payent un verre…

Salman est contacté par un civil aux manières étranges, un certain Francesco Lo Bianco. Celui-ci a eu l’attention attirée par la fable de l’« efrit qui repousse les missiles » : et si l’hélicoptère de ce pilote était équipé d’un système de défense non-terrien… ?

 

MEGA

Lo Bianco vient trouver Salman au bar de l’escadrille ; ils boivent d’abord en silence. Le pilote sait qu’on vient lui proposer quelque chose, mais il laisse venir… Lo Bianco se lance bientôt dans un véritable réquisitoire contre la guerre et ses horreurs. Il représente « une organisation dédiée à la paix », et recherche des « personnes de talent » pour contribuer à cette grande œuvre. C’est le premier contact de Salman avec son recruteur MEGA.

Les discours de Lo Bianco arrivent au bon moment pour Salman, qui trouve de moins en moins de sens à sa vie. Un mois de plus, une semaine, une mission, et c’était le craquage, le syndrome de stress post-traumatique, la fin de carrière dans un hôpital psy…

Et puis, il faut le dire, l’idée de se « mettre au vert » quelques années ne déplait pas au pilote tadjik : sa vilaine affaire de combat truqué, plusieurs dettes de jeu importantes commencent à le mettre en difficulté face à la pègre locale…

 

Norjane

Les deux années de formation de Salman Hadjin sur Norjane ont été (pour le moment) les plus merveilleuses de sa vie. Il a gardé sa personnalité taciturne, un peu cynique, son côté « Je gagne, je perds, rien à foutre… » Mais il a aussi tout regardé, tout visité, tout aimé de Norjane.

Il lui a bien fallu choisir parmi les spécialités enseignées aux MEGA. Avec déchirement, il a opté pour l’écoute et l’interprétation, les manips de toutes sortes, le pilotage, encore ; et toutes les disciplines des conceptechs…

Même si l’épisode télékinétique de septembre 86 ne s’est jamais reproduit, il a identifié sa sphère de talents : la Matière…

 

Propos glanés au bar

« Avant de répondre, je me tais. Avant de prendre une décision, je me tais. Avant de poser une question, je me tais. En général, quand je me décide à causer, j’ai déjà obtenu ce que je voulais… »

« J’ai appris à réparer une turbine avec du fil du fer ; à démarrer un hélico avec une bonne tatane dans les circuits ; à décoincer une mitrailleuse à coups d’injures. Mais ça, bordel, c’était rien comparé à la barge d’assaut modèle KDY-152 ! »

« La paix dans l’univers, la fraternité, le progrès, la concorde, ouais, ouais, d’accord, davaï… Mais s’il faut buter des pauvres gens pour ça, non merci ! »

« Le Mi-24, c’est fastoche : ça se pilote comme un glaçon sur de la neige. »

« Les étoiles, il y en avait partout, sur les drapeaux, les épaulettes des officiers, des rouges, des dorées… Jamais j’aurais pensé voyager jusqu’à elles ! »

« Les filles, t’en dragues douze, tu te prends douze râteaux ; et la treizième te pique ton slip. »

« Une fois, je me suis transféré dans un vieux. J’ai vu qu’un petit con me regardait ; avant de me rappeler que c’était moi. »

 


Looks de Salman en missions
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