Le jeu de rôle Troma est paru dans le magazine spécialisé Chroniques d’outre-Mondes, il était prévu pour se jouer soi-même, dans
des aventures de type polar contemporain.
Les règles cherchaient à évaluer ses propres possibilités, et à les noter sous formes de caractéristiques, ce concept ne m’a pas plu, pour moi incarner des personnages imaginaires est un des
éléments clefs du jeu de rôle.
Par contre, les règles de combat étaient exemplaires, et je les ai d’ailleurs récupérées pour mon système de jeu Méga 4.
Une année, pendant les vacances, je cherchais un jeu simple, pour faire jouer quelques parties, en dehors de ma campagne principale de Méga.
J’ai donc choisi Troma, mais au lieu de jouer dans la réalité, j’ai décidé de transposer ces règles à un univers post-apocalyptique (genre Mad-Max).
Et, contre toute attente, ce qui ne devait être qu’une récréation de quelques semaines, est devenu un de nos jeux majeurs, nous passionnant pendant de longues années.
Plus encore que maître de jeu en Méga, je suis devenu « le grand Tromato », et tous nos joueurs sont devenus accros à cet univers déliquescent de violence et de chaos.
Beaucoup considèrent encore leurs PJs de Troma comme leurs persos préférés, certains ont rédigé leurs aventures, un roman amateur a même été tiré en quelques exemplaires, une multitude de dessins
ont été réalisés par nous tous, beaucoup plus que pour n’importe quel autre jeu.
A la fin, j’ai du insérer la planète Miiwan, où se déroulait nos aventures de Troma, dans mon multivers de Méga, et multiplier les relations avec ma campagne principale, pour que finalement les
joueurs fassent un transfert de leurs persos dans les règles de Méga.
Mais, jamais la page ne fût totalement tournée, et Troma gardera toujours une place à part dans notre nostalgie de rolistes !
Voici donc un extrait de toute la documentation iconographique, accumulée au fil des ans, pour TROMA, et bien sûr la voici livrée telle quelle, pratiquement sans explication, mais avec un simple
classement géographique, car comme on disait à l’époque :
« Troma c’est n’importe quoi » !?!
Planète Miiwan, Géographie Générale
Cette planète avait atteint un niveau technologique très élevé, avant le techno-conflit-global qui a ravagé sa surface…
Nos aventures se situaient 3 siècles après l’apocalypse, et de nombreuses sociétés s’étaient déjà recrées, bien que dominées par la violence et la loi du plus
fort.
La planète fut ensuite pratiquement recouverte par un « blob minéral » (une arme extra-terrestre), nommé l’étincelante menace, ce qui amena encore plus de chaos
durant la fuite vers les zones encore intactes.
Puis, cette surface vitrifiée fut fondue (par un autre artefact alien), et Miiwan fut alors engloutie sous les eaux, à part quelques sommets émergeant des océans (le
jeu passant alors de Mad Max à Waterworld) !
En gros, non seulement c’était un environnement barbare postatomique dés le début, mais la campagne ne fut qu’une suite de catastrophes à l’échelle planétaire ! !
!
Véhicules
Bien entendu, le moyen de locomotion était totalement primordial à la survie des guerriers de la route...
On peut dire qu’on a voyagé, et qu’on s’est battu, sur à peu près tout ce qui pouvait rouler, flotter ou voler !
Armes
Les règles de Troma, à la base, définissait seulement comment créer un personnage… puis comment le tuer !
On comprendra alors que les armes aient pris une telle importance dans notre jeu, certaines séances n’étant que des fusillades ininterrompues.
Deux des joueurs se sont même spécialisés dans la recherche d’informations précises sur les calibres et les degré de pénétration, de chaque modèle d’arme à feu, afin
de les adapter à Troma, et leurs disputes chiffrées à base de tableaux étaient symptomatiques de l’ambiance de l’époque.
Bien sûr, on tuait aussi beaucoup à l’arme blanche, dans ce monde cruel, voire même à mains nues, et la cave où avait lieu la majorité des séances de Troma résonne
encore des cris barbares de ces heures de combat.
P.J. (personnages joués)
De très nombreux personnages étaient alors joués par mes potes, certaines séances ils en jouaient même deux à la fois.
Le record de PJ à la table de jeu a quand même été de 36, lors des arènes amazones ! ! !
La mortalité du jeu étant élevé, certains persos ont disparus de façon violente, d’autres parce qu’on a perdu de vue leurs joueurs, mais les plus emblématiques
(Gmurk, Duke, Kob, Strauss…) sont toujours bel et bien là, transférés dans le JdR Méga.
P.N.J.
La chair à canons !
Que de PNJ (personnages non-joués) massacrés durant ces séances de Troma-post, ça en devenait presque masochiste que de « mastériser » ce JdR…
Néanmoins, ce fut aussi l’occasion de très nombreux délires, notre monde ravagé permettant le mélange des genres, la décadence et l’outrance la plus
extrême.
J’ai encore beaucoup de nostalgie en pensant à certains d’entre eux, au plaisir de les incarner, toutes ces brutes épaisses, ces punks dégénérés, ces putes au grand
cœur, ces junkies défoncés, et autres bas-du-cerveau !
Les douilles jonchent encore le sol, mais voici quelques images qui rappelleront bien des affrontements à certains joueurs :
Mutants
Le Techno-Conflit-Global a non seulement ravagé les grandes villes avec un bombardement nucléaire, mais a aussi totalement transformé l’écosystème avec l’usage
d’armement bactériologique puissant, dont on subit encore les conséquences sur Miiwan, 3 siècles plus tard…
En effet, des mutations sont apparues, certaines espèces mi-humaines mi-animales se sont fixées, d’autres ne sont que des dégénérescences de l’humanité, rétrogradant
à un stade primaire, anthropophages, porteurs de maladies mortelles, et sont répudiés au plus profond des territoires inoccupés.
Toutes les monstruosités imaginables ont été inventées au cours de ces aventures postatomiques, comme en témoigne cette galerie :
Cartes & plans
Voici quelques plans griffonnés à l’époque, qui retranscrivent bien la variété des scénarii joués par nos guerriers de la route, et peuvent toujours aider de jeunes
MJ débutants…
La « Ville noire » est un des éléments constitutifs de la transformation de Troma post’ de « jeu de rôle apéritif », en campagne sans fin, ça et la quête de Miock
(la cité pacifique idyllique inaccessible).
D’ailleurs cette ville noire a même finit par être le champ de bataille d’un véritable wargame de figurines, comme en attestent certaines cartes à hexagones.
Pour en savoir plus sur cet univers, il suffit de voir mon film « Le Lendemain du Jour d’après », qui s’inspire largement de ces années ludiques (dialogues y compris) !