Yoshihiro Nishimura
Le réalisateur Yoshihiro Nishimura est l’un des ces réalisateurs japonais d’une créativité débordante.
Ses œuvres quoique sanglantes à l’extrême ne provoquent aucune terreur chez le spectateur.
Au contraire, elles lui dilatent la rate au maximum !
Yoshihiro Nishimura est connu dans le petit monde du cinéma nippon pour ses effets spéciaux délirants qui rivalisent de folie baroque et d'imagination débridée.
Depuis ses débuts, il a compris que le bon goût était l'ennemi de la créativité.
Il travaille sur des films tels que Suicide Club, L: Change the World et Gothic and Lolita Psycho.
Il a commencé à faire des courts métrages à l'école et il réalise son premier court métrage en 1995 : Anatomia Extinction.
Il a donné un coup de main au très attendu Machine Girl, de Noburo Iguchi.
Dans son CV, il compte également des participations aux Meatball Machine, de Yudai Yamaguchi & Jun'ichi Yamamoto ; et au Dîner de Noriko, de Sono Sion.
Puis il réalise son premier long métrage en 2008 : Tokyo Gore Police.
Dans la même dynamique Do It Yourself, Yoshihiro Nishimura enchaîne les tournages en quelques années aux postes de créateur des effets spéciaux, second assistant ou maquilleur.
Il se retrouve vite lié à la bande du label Sushi Typhoon (sous lequel officie toute la nouvelle génération japonaise), célèbre pour ses méthodes de tournage kamikazes.
"L’industrie du cinéma japonais était trop lente pour nous, explique-t-il.
Dans le système actuel, il faut monter ce que l’on appelle un comité de production, avec des financiers…
Nous on veut faire des films plus rapidement, avec moins d’argent.
Alors on tourne en deux semaines."
Et le résultat est souvent à l’image du tournage : anarchique, fauché, mais terriblement inventif.
Les créations monstrueuses de Yoshihiro Nishimura éclipsent souvent les films (Meatball Machine d’Yūdai Yamaguchi) et révèlent l’un des imaginaires les plus barrés du cinéma contemporain, au croisement du manga, du jeu vidéo et de l’art pictural.
Après avoir sorti plusieurs films de la nouvelle J-horreur dans nos contrées (The Machine Girl, Vampire Girl vs Frankenstein Girl, Robogeisha…), Elevation Production publie aujourd’hui Helldriver, un film sorti de l’esprit déjanté de Yoshihiro Nishimura.
Membre de la Sushi Typhoon, qui regroupe les réalisateurs les plus décalés de la J-horreur actuelle dont Noboru Iguchi qui vient de réaliser Zombie Ass, Yoshihiro Nishimura est ce que l’on appelle un homme à tout faire. A la fois monteur, technicien des effets spéciaux, chef décorateur, directeur de la photographie, chef costumier, directeur artistique, on le retrouve dans Helldriver en tant que réalisateur et scénariste. Spécialiste des pellicules fauchés, des tournages bordéliques, Yoshihiro Nishimura n’en reste pas moins le responsable de la sortie ces dernières années des films gore et d’horreur les plus barrés et inventifs du Japon (Tokyo Gore Police, Vampire Girl vs Frankenstein Girl, Mutant girl Squad). Alors autant dire que lorsqu’un tel esprit de démence (il s’est présenté en slip pour présenter son film au BIFFF 2011) est au commande, on ne risque pas de faire dans le bon goût et le gentillet.
C’est complètement stupide, ça sort souvent du cadre du zombie à l’américaine, mais ne respecter aucune règle semble être le maître mot de ces réalisateurs pleins de fougue et d’idées délirantes. Bref, c’est agréablement mauvais.
Personnellement je l’ai rencontré lors d’un festival du BIFFF à Bruxelles, et je lui ai fait signer une affiche de son film « The machine girl », aussi dédicacée par son producteur Yoshinori Chiba (malheureusement l’autographe du réalisateur Yoshihiro Nishimura est à moitié effacée).