Le musée d'Art et d'Histoire du judaïsme (mahJ) est le plus grand musée français qui porte sur l'art et l'histoire juifs.

Il est installé dans le quartier du Marais dans le 3e  arrondissement de Paris (Hôtel de Saint-Aignan, 71 Rue du Temple).

Le musée retrace l'histoire de la culture des Juifs d'Europe et du Maghreb du Moyen Age jusqu'au XXe siècle.

Sa collection d'objets religieux, de manuscrits et d’œuvres d'art promeut les contributions des Juifs à la France et au monde, particulièrement dans le domaine de l'art.

Le musée présente une collection d’objets de culte parmi les plus importantes au monde, ainsi que de riches fonds historiques et ethnographiques.

Le MAHJ conserve ainsi 2 700 documents sur l'affaire Dreyfus, donnés par la famille du capitaine Dreyfus.

Une place importante est consacrée à la présence juive dans les arts avec des peintres de l’École de Paris (Chagall, Kikoïne, Soutine…) et des artistes contemporains (Christian Boltanski, Sophie Calle…).

La qualité de la collection de ce musée en fait un incontournable pour les amateurs d'art et d'histoire, comme par exemple pour des rolistes en quête d'approfondissements sur toutes les périodes importantes de la culture juive.

 

Ce qui m'a surtout attiré, en tant que Geek, c'est une expo temporaire sur le scénariste de BD René Goscinny.

À l’occasion de la commémoration des quarante ans de la disparition de René Goscinny, le mahJ, en partenariat avec l’Institut René Goscinny, présente la première rétrospective consacrée au co-créateur d’Astérix et du Petit Nicolas.

L'exposition rassemble plus de 200 œuvres, dont des planches et scénarios originaux, et de nombreux documents inédits issus des archives Goscinny.

Conjuguant approches chronologique et thématique, elle retrace le parcours de ce fils d’émigrés juifs originaires de Pologne et d’Ukraine, né à Paris en 1926.
Cinq cents millions de livres et d’albums vendus dans le monde, des œuvres traduites en cent cinquante langues, une centaine d’adaptations cinématographiques…

Malgré les chiffres impressionnants du succès de Goscinny, l'envergure de l'homme et l’ampleur de son œuvre sont encore relativement méconnues.

L’exposition met ainsi en lumière la créativité géniale de celui qui a offert à la culture française l’une de ses plus belles révolutions culturelles, qui fit passer la bande dessinée du statut de « publications destinées à la jeunesse » au rang de « neuvième art ».

Parodies, calembours et traits d’union métaphysiques forment le versant le plus célèbre du style d’un écrivain pour lequel l’histoire, la langue française et l’enfance ont été des sources d’inspiration et des moteurs de création constants.

Mais au-delà du rire fédérateur, l'exposition montre à quel point la culture goscinnienne, héritière du judaïsme d’Europe orientale, s’est enrichie au croisement des exils argentin et nord-américain, sans jamais cesser d’être nourrie par le pur classicisme de la tradition française.

Cette expo complétait parfaitement celle de la Cinémathèque Française.

 

 

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