La Turquie est un pays transcontinental situé aux confins de l'Asie et de l'Europe.

Elle a des frontières avec la Grèce, la Bulgarie, la Géorgie, l'Arménie, l'Azerbaïdjan, l'Iran, l'Irak et la Syrie.

Il s'agit d'une république parlementaire dont la langue officielle est le turc.

Sa capitale est Ankara officiellement depuis le 13 octobre 1923.

La Turquie est bordée au nord par la mer Noire, à l'ouest par la mer Égée et au sud par la partie orientale de la mer Méditerranée : le bassin Levantin.

La Thrace orientale (Europe) et l'Anatolie (Asie) sont séparés par la mer de Marmara et les détroits du Bosphore à l'est et des Dardanelles à l'ouest.

 

La Turquie moderne, fondée sous l'impulsion de Mustafa Kemal Atatürk en 1923 sur les ruines de l'Empire ottoman est une république parlementaire, laïque, unitaire et constitutionnelle.

Depuis lors, elle n'a eu de cesse de se rapprocher de l'Occident en se joignant, par exemple, à des organisations de coopération...

Mais pour le Geek cinéphile, la Turquie c'est surtout la patrie de Cüneyt Arkin, la star des nanars turcs, et une destination exotique aux confins d'influences (gréco-romaines, asiatiques, arabes).

Pour faire vagabonder son imagination dans les contes des 1001 nuits, ou se croire un chevalier du zodiaque au milieu de colonnes antiques, rien de mieux !

 

Nous avons choisi de nous installer dans un hôtel à Antalya.

Antalya est une grande ville touristique du sud de la Turquie dans la préfecture de la province du même nom. Elle dispose d'un aéroport international.

Antalya est aujourd'hui la capitale touristique de la côte méditerranéenne turque, surnommée la « Riviera turque » ; elle peut même être considérée comme l'une des stations balnéaires les plus fréquentées au monde (plus de 9 millions de touristes annuels en 2010).

La vieille ville d'Antalya, Kaleici, s'allonge au flanc d'une falaise abrupte en contrebas de laquelle se niche un ancien port, aujourd'hui port de plaisance moderne.

Depuis sa fondation en 150 av. J.-C. par Attale II, roi de Pergame, qui l'appela Attaleia, la ville a toujours été habitée.

Les Romains, les Byzantins et les Seldjoukides occupèrent la ville avant qu'elle ne tombe sous la loi ottomane.

Elle fut alors nommée Adalya.

Au Moyen Âge, Antalya était connue en Europe sous le nom de Satalieh.

Nous avions un hôtel de luxe, le "Siam élégance", décoré à la mode thaïlandaise !

 

Aspendos (en grec ancien Ἄσπενδος) est une ancienne cité gréco-romaine du sud de l'Asie mineure, située à environ 45 kilomètres à l'est de la ville actuelle d'Antalya.

Aspendos est située sur un petit plateau qui domine la vallée avec la rivière Eurymédon qui coule au pied.

La présence d'eau et la valeur défensive du site explique sans doute le choix initial de l'emplacement par les premiers occupants.

Elle fut fondée, selon la tradition grecque, à l'époque préhellénique par des colons originaires d'Argos dans l'ancienne province de Pamphylie.

À la fin de l'année 334 av. J.-C., la ville se soumet à Alexandre le Grand à condition que le conquérant n´y laisse pas une garnison.

À la mort d´Alexandre, elle sera rapidement intégrée au royaume de Pergame, puis rattachée à la province d'Asie à l'époque romaine.

Dans l´Antiquité, le théâtre d´Aspendos pouvait accueillir environ 12 000 spectateurs.

Le théâtre, construit par l'architecte local Zénon sous le règne du empereur romain Marc Aurèle, est l'un des mieux conservés du monde romain, et certainement le mieux conservé d'Asie Mineure.

La visite de l'acropole, au-dessus du théâtre, révèle les restes importants d'une basilique, mais aussi ceux d'un nymphée, d'une agora (ou forum), de rues, et même d'un stade, immédiatement décelable dans toute son étendue sur les vues satellites, un peu au nord du théâtre.

En contrebas de l'acropole, un aqueduc apportait l'eau depuis les hauteurs situées à quelques kilomètres au nord-ouest.

Il comporte un siphon double, sans doute le mieux conservé de tout le monde romain avec ceux de Lugdunum : ses vestiges, tours-réservoirs de chasse et de fuite avec rampants à étages d'arcades, ponts-siphons caractéristiques qui supportaient des tuyauteries parallèles posées à plat, peuvent être suivis sur une longueur de plus d'un kilomètre.

Sous les arches de l'aqueduc, des autochtones vendent des oranges aux touristes !

Ce site est un incontournable de la région pour les amateurs d'histoire antique.

 

Manavgat est une ville et un district de la province d'Antalya dans la région méditerranéenne en Turquie.

La ville possède une grande mosquée moderne à quatre minarets.

La nature généreuse a été secondée par l'homme qui par des barrages, a conçu deux lacs, lieux de détente et d'activités nautiques, car l'eau est omniprésente dans la ville.

En témoigne, cette cascade artificielle surmontée d'une statue d'Atatürk qui anime le centre-ville de son flot incessant.

Les deux chutes (büyük şelale et küçük şelale) et les restaurants les surplombant, sont des buts d'excursion prisés des Turcs, tout comme les deux lacs dont le lac Oymapınar ; le delta ; à quelques kilomètres, Seleucia, l'une des neuf villes d'Alexandre le Grand, l'amphithéâtre de Selge, Alarahan, une ancienne étape de la route de la soie, et bien entendu Side, son site antique, sa péninsule et son rivage.

 

Les monts Taurus (en turc Toros Dağları), ou simplement les Taurus (Toroslar), culminant dans les massifs de l'Aladağlar et des Bolkar Dağları, sont une chaîne de montagnes turques, formant la bordure sud-est du plateau de l'Anatolie.

La chaîne des monts Taurus s'étend en courbe du lac d'Eğirdir à l'ouest aux sources de l'Euphrate à l'est.

Elle fait 600 km de longueur et culmine à 3 756 m.

De nombreux sommets y ont entre 3 000 et 3 700 m d'altitude.

Il s'agit d'une chaîne calcaire, qui s'est érodée pour former des paysages karstiques avec des chutes d'eau, des rivières souterraines et les plus grandes grottes d'Asie.

Le Tigre prend sa source dans les monts Taurus.

Au Proche-Orient ancien, le taureau était généralement le symbole des dieux de l’orage, d’où le nom de ces montagnes.

En effet, les orages torrentiels de ces montagnes étaient considérés par les anciens Syriens comme l’œuvre du dieu de l’orage, Adad, pour faire gonfler et déborder le Tigre et l’Euphrate afin de fertiliser le pays.

Nombre de temples dédiés au dieu de l’orage se trouvaient dans ces montagnes.

 

Pamukkale (« château de coton » en turc) ou Pamukale est un site naturel et touristique de Turquie composé de sources formant une tufière.

Il est inscrit à l'UNESCO depuis 1988 conjointement avec Hiérapolis sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO.

Pamukkale se trouve au sud-ouest de la Turquie, plus précisément dans la vallée du fleuve Méandre, dans la province de Denizli, à quinze kilomètres au nord-est de la ville du même nom.

Pamukkale est une tufière entièrement élaborée par les eaux chaudes qui s'écoulent des entrailles de la montagne.

Le site comporte 17 sources.

Certaines d'entre elles ont une température de plus de 45°C, et sont saturées de sels minéraux et de gaz carbonique.

Ce dioxyde de carbone, en se libérant dans l'air, fait précipiter le carbonate de calcium contenu dans l'eau, lequel se dépose, sous forme pâteuse, sur les flancs de la colline et durcit ensuite lors de l'évaporation de l'eau.

Chaque litre d'eau délivre un demi-gramme de carbonate de calcium.

Ce phénomène naturel laisse des couches blanches sur la pierre, ce qui donne à la montagne une apparence de forteresse de coton ou d’une chute d’eau gelée.

L'eau est naturellement chaude à 36 °C et par endroits très pétillante.

Elle est censée rajeunir et guérir de certaines maladies et infections.

 

Ce site est également intéressant d'un point de vue archéologique.

Fondée au IIe siècle av. J.-C. par un des rois de Pergame, la cité antique de Hiérapolis se développa grâce à l'exploitation de ses sources thermales.

Hiéra était le nom de la femme de Télèphe, fondateur légendaire de Pergame.

Cependant, ce sont les Romains qui construisirent le plus grand nombre de bâtiments, avant que la ville ne soit complètement reconstruite à la suite d'un violent séisme en 60.

La ville était dédiée au dieu Apollon, ainsi qu'au dieu Pluton qui avait un oracle dans les sous-sols du temple d'Apollon.

Au nord du site se trouve la nécropole, les thermes et la porte de Domitien, bel arc de triomphe à trois baies flanqué de deux grosses tours rondes.

La nécropole compte plus de 1 200 tombes de différentes époques, puisqu'on y retrouve des tumuli circulaires, mais aussi des tombes grecques recouvertes de graffitis et des tombes d'époque romaine.

Le tombeau de saint Philippe aurait, selon certaines sources, été retrouvé sur le site, près du martyrium du même nom, fin juillet 2011.

La piscine thermale est toujours exploitée.

Elle a été baptisée « piscine de Cléopâtre » par Marc Antoine en l'honneur de cette dernière qui s'y était baignée une fois et aurait fait venir cette eau jusqu'à Rome ensuite, par convois.

 

Visiter la Turquie rend indispensable de s'intéresser à la fabrication des tapis, un artisanat local vraiment représentatif de la culture turque.

Les tapis sont confectionnés sur des métiers à tisser, sorte de cadre en bois sur lesquels les fils de trame sont disposés verticalement les uns à côté des autres déterminant la largeur souhaitée du tapis.
C'est sur ces fils que l'on noue ou tisse les fils de chaîne après avoir réalisé un bord tissé de 2 à 4 cm.
L'artisan se sert alors de pelotes de fils de couleurs et utilise, comme modèle, un dessin préalablement effectué des motifs qui seront exécutés.
La fabrication d'un tapis se fait de bas en haut, et l'on fait glisser au fur et à mesure la partie réalisée derrière le métier.
Pour les tapis noués, les nœuds sont tassés à l'aide d'un peigne spécial puis on coupe les bouts de fils suivant la longueur du velours désirée.
La dernière opération de tissage consiste à tisser un nouveau bord qui termine le tapis.
Détaché du métier puis lavé à l'eau savonneuse pour le débarrasser des salissures éventuelles, le tapis est mis à sécher puis est brossé pour lui donner du lustre.
Si de nos jours les colorants synthétiques ont pris une place prépondérante dans la fabrication des tapis, qu'elle soit industrielle ou non, les plus beaux tapis restent ceux qui sont fabriqués avec des colorants naturels.
Une multitude de plantes, quelques terres ainsi que des insectes et animaux marins apportent à l'artisan une palette de couleurs très variées.
La technique de coloration naturelle reste cependant difficile à maîtriser.

La maturation de la plante utilisée , le degré d'ébullition de la décoction, le dosage du colorant, la nature de l'eau utilisée et la durée de coloration sont autant de paramètres qui modifient significativement l'intensité des couleurs et leur longévité.
Les principales fibres utilisées sont la laine, le coton et la soie.
Un tapis est dit « laine sur coton » si la trame est réalisée en fil de coton, et la chaîne est en laine.
Les tapis à trame de coton sont généralement moins chers car la matière première est moins onéreuse.
On trouve principalement des tapis en laine sur coton, en laine sur laine, en soie sur coton, et en soie sur soie.
Le fil de soie étant beaucoup plus fin que les autres fils, la finesse des motifs en est d'autant plus grande, ce qui justifie un coût beaucoup plus élevé.
Il faut être vigilant avant d'acheter un tapis de soie car le coton mercerisé a le même aspect et la même brillance que la soie.

Le moyen le plus facile de les différencier est de prélever quelques fibres et de les brûler.
Si la fumée ne dégage pas d'odeur ressemblant à celle du poil brûlé, c'est du coton.
La matière la plus utilisée pour la fabrication des tapis est incontestablement la laine.

Sa qualité dépend de la technique de filage, mais aussi de l'alimentation du mouton et de son âge.

Les moutons d'âge adulte fournissent une laine de bien meilleure qualité.
La principale valeur d'un tapis, outre les matériaux utilisés reste cependant la richesse et la beauté des motifs réalisés pendant les très nombreuses heures de travail...

 

Le Musée archéologique d'Antalya est situé à près de 3 km du centre-ville d'Antalya, il est très bien aménagé, et expose des pièces retrouvées sur les sites archéologiques de la région.

La présentation des objets, faite avec soin, en fait une visite instructive.

Après avoir vu des pièces datant de la Préhistoire, on vous fera découvrir une collection de bijoux et vaisselles qu'utilisaient les Phrygiens (VIIIème siècle avant J.C).

La visite se poursuit par des salles consacrées à l'art grec et romain.

Bas-relief, vases et bijoux illustreront les talents des artistes grecs.

Puis, ont été regroupées les pièces retrouvées sur le site de Perge.

Vous traverserez une galerie de ravissantes statues des dieux grecs (Zeus, Apollon, Aphrodite,...) et une galerie des empereurs romains, auxquels ont été ajoutés quelques autres personnages illustres de cette époque.

Dans la salle chrétienne se côtoient des sculptures et des icônes du XIXème siècle.

Sont également exposées des reliques qui seraient celles de saint Nicolas !

Enfin, la section ethnographique présente une collection d'objets du quotidien (costumes, tapis, armes, vaisselles, bijoux, ...) qui illustre le mode de vie des Ottomans.

 

Pergé ou Perga (en grec ancien Πέργη / Pérgê, en hittite Parcha ou Parha) est une cité antique, autrefois capitale de la Pamphylie, aujourd'hui située en Turquie, à Aksu, 17 km à l’est d’Antalya.

Pergé fut fondée vers 1000 av. J.-C., 16 km à l'intérieur des terres pour éviter les incursions de pirates.

En -546, les Achéménides s'emparèrent de la cité et la contrôlèrent jusqu'aux conquêtes d'Alexandre le Grand.

La civilisation hellénistique qui s'ensuivit se prolongea au sein du royaume séleucide de Syrie qui succéda à l'Empire d'Alexandre.

Les murailles de la ville témoignent de cette présence hellénique.

C'est aussi à cette époque qu'y vécut Apollonius de Pergé (-262 à -190).

Élève d'Archimède, ce mathématicien étudia les sections coniques (cercles, ellipses, paraboles, hyperboles).

Il fut peut-être à la base de la théorie des épicycles de l'astronome Hipparque.

Le royaume de Pergame et le royaume séleucide se disputèrent Pergé et la cité fut l'objet d'un arbitrage en -188 du consul romain Gnaeus Manlius Vulso, lequel décida que Pergé retournerait au royaume de Pergame.

En -133, Pergé intégra l'empire romain quand Rome reçut en héritage le dit royaume.

Parmi les dieux vénérés à Pergé, il y avait principalement Artémis.

Cette déesse est représentée sur les monnaies de Pergé ainsi que sur de nombreux bas-reliefs et statues.

Aux IIe et IIIe siècles, Pergé devint la plus belle ville d'Anatolie !

Les vestiges archéologiques qu'on peut y voir sont un théâtre antique, un stade, les enceintes et portes de ville, les fontaines, des thermes, un agora, des voies à colonnes, des basiliques, et même une nécropole.

 

En conclusion, la Turquie est bien une destination pour les férus d'antiquité, et les rolistes souhaitant voir "en vrai" des décors gréco-romains.

 

En même temps, ce pays permet de profiter d'une ambiance orientale dans un contexte laïque.

 

Nous gardons un excellent souvenir de cette expérience, qui nous a aussi apporté une quinzaine de degrés supplémentaires en plein hiver ! :)

 

 

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